Le consentement : sans oui c’est non.

Après une belle soirée, ta date te fait un beau grand sourire. C’est le signe que tu attendais! Tu prends quelques pas vers l’avant pour lui faire un baiser mais elle recule d’une façon inattendue et tourne le visage. Pas de baiser et un peu malaisé.e, que se passe-t-il?

Le consentement, c’est pas toujours si clair pour toustes et ça peut entraîner des situations parfois awkward. On veut donc essayer de rendre ça plus clair dans cet article. Le consentement, c’est un accord explicite à un geste et/ou une parole et ce par toustes impliqués. Il peut être donné via une parole, un geste, un son et/ou une attitude. Il existe des paramètres qui peuvent t’aider à vérifier si ton, ta ou tes partenaires sont aussi intéressé.es que toi par ces baisers de fin de soirée.

J’ai besoin que ce soit clair

Le consentement doit être démontré clairement et ce par toutes les personnes impliquées dans l’activité sexuelle. Bien évidemment, demander verbalement le consentement de ta, ton ou tes partenaire·s et recevoir une réponse claire est une option qui va droit au but. Une personne restant silencieuse ou qui ne fait rien pour mettre fin à l’activité n’est pas nécessairement consentante. Il s’agit d’un mythe de croire qu’une personne doit résister physiquement ou avoir un propos direct pour exprimer le non-consentement. Bien évidemment, ce consentement ne peut pas venir d’une tierce personne.

J’ai besoin d’être libre de dire non

Plusieurs situations invalident le consentement. S’il y a usage de force, de menaces, de chantage pour recevoir un consentement, ce consentement n’est pas véritable. Voici quelques exemples d’autres situations qui annulent le consentement:

  • Si la personne donne son consentement parce que l’autre personne a utilisé sa position, son rôle ou son statut pour l’en convaincre;
  • Si une personne a menti et expose l’autre à un risque de préjudice grave par la relation sexuelle;
  • Si la personne était endormie, inconsciente, présentait une intoxication significative à toute substance psychoactive, ou n’avait pas l’âge minimum requis pour consentir à une activité sexuelle. 

J’ai besoin de consentir à chaque étape

Le consentement est spécifique, il s’adresse à un acte spécifique et non à l’ensemble des activités sexuelles. On peut consentir à être embrassé·e sur un lit, mais ceci ne veut pas dire qu’on consent à toutes les activités sexuelles. Il doit aussi être demandé/donné à chaque relation sexuelle, même si le/la partenaire reste identique. One night ne veut pas dire all nights.

J’ai besoin d’en avoir envie 

Ce paramètre englobe l’aspect positif de toute relation sexuelle consentante et désirée. Le désir et la joie devraient être exprimés par toustes les participant.e.s de l’activité sexuelle.  Il pourrait s’agir aussi d’un sourire, d’un contact visuel maintenu et même d’un encouragement à poursuivre, sous-entendant l’appréciation des gestes préalables. Si un.e partenaire ne semble plus passer un bon moment, il est préférable d’arrêter et de questionner ce partenaire.

J’ai besoin de pouvoir changer d’idée 

Nous pouvons toujours et en tout moment retirer notre consentement. Il n’est pas nécessaire d’avoir « une bonne raison » pour justifier ce retrait et les partenaires devraient respecter la demande d’arrêter immédiatement et ce sans essayer de convaincre, même si c’est une joke ou une supplication (ex.: « s’il-te-plait, j’ai presque fini », « tu ne peux pas me laisser comme ça »).

À garder en tête

Pour ta prochaine date, garde en tête ces paramètres, ils pourront te guider dans ton flirting. En cas de doute, c’est idéal de poser une question directe et claire pour avoir une réponse directe et claire en retour. Nous comprenons que l’idée du consentement peut être floue dans certains contextes, particulièrement dans un contexte sexuel et/ou de consommation de drogues. Restez à l’affût, un article concernant l’approche du témoin actif sera disponible sous peu, il pourra vous outiller dans des situations de violences à caractère sexuel.

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